MENU

by • 4 décembre 2025 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 5 décembre 2025.7

Essor Sarladais du 5 décembre 2025.

DANS LES PROVINCES FRANCAISES.

Le Tour des Livres.

   Christian Laborie aime les Cévennes, son pays. Il y situe l’intrigue de son dernier roman « Le Silence de tes yeux » qui parait aux Presses de la Cité. L’histoire débute en 1944, dans une ferme isolée. Ruben et Jeanne pensent n’avoir rien à craindre de l’occupant. Mais leur fille, Mélanie, s’amourache de Jacques, un jeune résistant. Quinze ans plus tard, Mélanie est fille mère, Clara a grandi sans père, choyée par ses grands-parents. Elle courre la montagne avec Amaury, son meilleur ami. Les préjugés, tout autant que les évènements, se chargeront de les séparer. Tandis qu’Amaury gagne le lycée d’Alès, Clara, malgré ses dons, passe le certificat d’études. Suite à un choc à la tête, elle apprend qu’elle va devenir aveugle. C’est alors qu’elle fait la connaissance d’Alexandre Honegger, un homme bienveillant et intrigant, qui va lui transmettre la passion de la musique. Peut-on vivre le monde sans le voir juste par les notes ? Quel est ce secret qui hante la famille de Clara depuis la guerre ? Une grande saga familiale portée par des valeurs humanistes.

Les Vosges sont le territoire de Gilles Laporte. Avec « Le Rouet de Jeanne » aux Presses de la Cité, il nous entraine à la fin du XIX° siècle. Le choléra ravage la région de Vittel et prend la vie de Gus Mangeon, le tailleur de pierre. Sa famille est en possession d’un secret : le rouet de Jeanne d’Arc dort dans leur armoire. La mère exerce le métier de fileuse et de brodeuse. Le fils, Germain, travaille aux verreries de Baccarat. Hermance, la fille, veut poursuivre la tradition. Le rouet est pour eux, le symbole de la résistance aux occupants prussiens. Un matin, ils trouvent l’armoire vide : le rouet a disparu. Hermance, qui a gardé un dessin précis de l’objet, s’associe à Léonce, sculpteur sur bois, pour en fabriquer un nouveau. Mais la copie peut-elle valoir l’original ?

L’Auvergnat Antonin Malroux nous livre un roman baigné d’espoir avec « Viens, le bonheur c’est par là », paru chez Calmann-Lévy. Au cœur du Massif Central, Auguste Vensac mène une existence paisible de veuf, porté par ses souvenirs. Un jour, il reçoit une lettre de Solange, son amour de jeunesse. Bien sûr, ils n’ont plus vingt ans, ni l’un, ni l’autre. Mais il se retrouve devant un choix : reste dans le confort de sa routine, ou oser une dernière aventure. Il opte pour la seconde solution, navigant entre son fils, qui le désapprouve, et son petit-fils qui découvre l’amour. Une belle saga familiale qui nous affirme qu’il n’est jamais trop tard pour aimer.

C’est dans l’univers des parfums, à Nîmes, en 1779, que Mireille Pluchard situe l’intrigue de « L’Ambre et le masque », paru aux Presses de la Cité. A la mort de son père, maitre gantier et parfumeur, Gersende pense pouvoir lui succéder. C’est alors que réapparait Gabriel, son oncle qui entend faire main basse sur l’activité en imposant ses volontés à la veuve. Intrigues et passions baignent le roman tout au long des pages.

                                                                     Jean-Luc Aubarbier.

Comments are closed.