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by • 2 mai 2016 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur ESSOR SARLADAIS du 29 avril 20162352

ESSOR SARLADAIS du 29 avril 2016

 

couv et je serai toujours avec toi

 

UN ROMAN NOIR SIGNE ARMEL JOB

Le Tour des Livres.

 

Ce sont deux frères que tout oppose, Tadeusz le brasseur de bière, et André l’intellectuel, qui sont les narrateurs du dernier roman d’Armel Job « Et je serai toujours avec toi », publié chez Robert Laffont. Tereza, leur mère, jeune veuve catholique et mystique, reçoit un jour la visite de Branko, un Croate qui est tombé en panne de voiture devant chez elle. Elle y voit un signe du ciel ; Dieu ne lui a-t-il pas envoyé Branko pour tenir la promesse de son défunt mari sur son lit de mort : je serai toujours avec toi ? Elle accueille le réfugié, lui offre un toit et bientôt, la chaleur de son amour. Mais ses deux fils, Tadeusz et André ne voient pas l’arrivée de Branko d’un bon œil. Cet homme ne serait-il pas un profiteur ? Voir pire : quand la maitresse de Tadeusz est assassinée, les soupçons se portent naturellement sur cet étranger qui n’a pas d’alibi. Armel Job n’a pas de pitié pour ses personnages ; il nous les montre avec leurs défauts : sentimentalisme égoïste chez Tereza, jalousie, envie, médiocrité chez les fils, passé trouble chez Branko. Mais dans son univers, ce sont les humains qui font des miracles. C’est peut-être mieux ainsi.

Chez NIL, Guillaume Prévost nous propose une nouvelle enquête de l’inspecteur François-Claudius Simon « Cantique de l’assassin ». En 1920, un prêtre est sauvagement assassiné au Sacré-Cœur de Montmartre. Malgré ses soucis sentimentaux qui le conduisent à abuser de la boisson, Simon se lance sur la seule piste connue : les lettres B et S découpées dans la Bible et posées sur les yeux de la victime. Lorsque, quelques jours plus tard, un deuxième prêtre est assassiné de la même façon à Carcassonne, il gagne l’Aude et se retrouve confronté à sa propre histoire, sur la piste d’un étrange et désormais célèbre curé de Rennes-le-château : l’abbé Saunière. Une enquête haletante, digne du Da Vinci Code.

Chez Belfond, le Briviste Gilbert Bordes nous propose « L’Enfant de la Loire ». En 1914, Serge un pêcheur qui a échappé à la mobilisation, sauve de la noyade Irène, épouse de Vincent, un officier qui combat sur le front. Serge et Irène deviennent amants mais, lorsque la jeune femme se retrouve enceinte, il n’est pas question de salir l’honneur de la famille avec un bâtard. Le petit Aymar est placé dans une ferme. Une fois la guerre terminée, cet héritier illégitime dérange par le seul fait de son existence ; sa vie se retrouve en danger.

Aux Presses de la Cité, Yves Viollier nous donne « Y avez-vous dansé, Toinou ? », un roman périgourdin. A prés de cent ans, Toinou raconte sa vie. Elle est née dans le nord du Périgord, à Hautefaye, le « village des cannibales » qui ont brûlé et dévoré leur seigneur en 1870. Fuyant cette noirceur, elle gagne la Charente voisine où elle vivra parmi les vignes. Mariée à quinze ans, mère à seize, elle traverse les deux guerres mondiales et les révolutions technologiques sans rien perdre de son énergie.

Chez Jean-Claude Lattès, Catherine Balance publie son premier roman « Une autre voix que la mienne ». Pendant dix ans, au Québec, elle s’est passionnée pour les thérapies alternatives. Lorsqu’elle découvre l’œuvre du romancier Thomas Lubeigt, Maude est stupéfaite d’y retrouver des pans entiers de sa propre vie. Pourtant, elle ne connait pas l’auteur. Elle parvient à rencontrer Thomas qui lui apprend que, depuis qu’il a perdu sa femme, une voix étrange parle en lui. Maude, terriblement troublée, finit par perdre conscience. Quand elle retrouve ses esprits, elle a oublié l’existence de Thomas. Elle part alors à la recherche d’elle-même, jusqu’à découvrir, à Bali, la richesse des rites ancestraux, au-delà du rationnel.

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

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