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by • 27 novembre 2025 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 28 novembre 2025.57

Essor Sarladais du 28 novembre 2025.

LE RETOUR DU LOUP.

Le Tour des Livres.

   Avec « D’une beauté sauvage », paru chez Albin Michel, Christian Signol nous propose un roman très original, éloigné de ses sujets habituels. Il s’agit du retour du loup dans nos campagnes. Un soir d’hiver, sur le plateau Limousin, Jeanne n’en croit pas ses yeux. C’est bien un loup qu’elle a en face d’elle, un loup qui guette son troupeau de brebis. Aussitôt, c’est le branle- bas de combat. Les éleveurs se réunissent, parlent de battue dès les premières attaques. Damien, l’époux de Jeanne, n’est pas un fanatique, mais il trouve normal de protéger ses bêtes. Un autre couple, Lucas et Mathilde, étudie cet animal, qu’il nomme Lupo, bientôt accouplé avec une femelle, Léna. Ils veulent protéger cette merveille de la nature. Les passions s’exaspèrent, les fantasmes autour du fauve vont bon train, une peur ancestrale s’installe. La vérité est complexe : il n’y a pas de grand méchant loup, mais pas de gentil loup non plus. La loi de la Nature se révèle, et elle est toujours la loi du plus fort. Les loups se reproduisent, les attaques se multiplient, la traque commence. C’est un débat où tout le monde à raison, même le loup. La vie est difficile sur les hauts plateaux, le dépeuplement facilite le retour des bêtes sauvages. On songe à la chanson d’Henri Tachan : « pauvres hommes, pauvres tristes filous, combien reste-t-il d’hommes, dites-moi, et de loups ? »

Chez Calmann-Lévy, Hélène Legrais nous entraine sur les pas d’un personnage  étonnant avec « La Fascination Titaÿna », le magnifique portrait d’une femme audacieuse et indomptable. On avait oublié cette Elisabeth Sauvy, plus connue sous le pseudonyme de Titaÿna. Le tout Paris des Années Folles lisait pourtant avec délectation les aventures de cette aviatrice, journaliste et globe-trotteuse intrépide. Pour pimenter cette existence déjà si romanesque, l’auteure lui a donné deux amis, Baptiste Calvet, un Catalan comme elle,  qui a fuit son village pour conquérir Paris, et Nicole Martin, une apprentie reporter ambitieuse qui entend suivre ses traces.  Grâce à Titaÿna, ils vont vivre leur rêve, même si la grande histoire les rattrape. Un roman qui s’achève dans la Résistance, avant de plonger dans l’oubli.

C’est dans l’univers des Gueules Noires, entre 1868 et 1914 que nous emmène Françoise Bourdon avec « Fleur de Charbon » paru aux Presses de la Cité. Mariée par dépit au fils d’un directeur de mine, l’institutrice Emelie Pasteur doit palier aux absences mystérieuses de son époux. Elle se voit confier des responsabilités par son beau-père et s’éprend de Numa, un ingénieur. Un amour impossible, jusqu’au drame.

C’est une ambiance étonnante qui règne dans le roman de Bertrand Lacarelle, paru au Cherche-Midi, « Retour aux Fougères ». On ne sait trop à quelle époque ni où on est. Comberonde réunit des personnages atypiques : une confrérie de moines, des paysans plus ou moins écolos, un ancien militaire et un chouan. Le narrateur, un agent infiltré du ministère, a pour mission de garder le contact avec la »France périphérique ».

                                                                      Jean-Luc Aubarbier.

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