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by • 26 juillet 2014 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur ESSOR SARLADAIS du 25 juillet 20142880

ESSOR SARLADAIS du 25 juillet 2014

couv libertineMIREILLE CALMEL

LIBERTINE.

Le Tour des Livres.

 

C’est un tout nouveau visage de romancière que nous propose Mireille Calmel avec « La Marquise de Sade », publié chez XO. Il faut croire que le sujet intéresse les écrivains du Sud-ouest, puisque Jacques Ravenne nous a donné, il y a peu « Les sept vies du Marquis » chez Fleuve. Renée Pélagie de Montreuil, la narratrice, a été mariée de force au Divin Marquis à la sulfureuse réputation. Sur les conseils de sa mère, elle décide de ne lui donner que le strict minimum. Ce libertin va entreprendre l’éducation érotique de son épouse, en la séduisant sous les traits d’un mystérieux correspondant, ami de Sade, qui l’invite à découvrir en secret les frasques de son époux. Prise au piège de ce roman par lettres, dans la pure tradition des « Liaisons dangereuses », Pélagie va éveiller sa nature, et apprendre à aimer ce mari, car le seul secret de l’amour est d’aimer les gens tels qu’ils sont.

La journaliste suédoise Ninni Schulmann nous propose la suite de « La fille qui avait de la neige dans les cheveux », avec « Le garçon qui ne pleurait plus », toujours chez Seuil. Suite à un licenciement, Magdalena se retrouve à travailler pour la ‘feuille de choux’ de son village natal. Pour tromper son ennui, elle mène une enquête sur la mort d’une femme dans l’incendie de sa maison. D’autres personnes meurent de la même manière ; toutes ont reçu un message étrange : tu n’es pas là lorsque j’arrête de pleurer. Ce polar feutré sème le désordre dans un monde rural bien tranquille en apparence.

Chez Calmann-Lévy, Bernard Simonay nous propose « L’or du Solognot ». En 1845 dans les marais de Sologne, la petite Laetitia, fille du châtelain de Marolles, un homme rigide et fortuné, préfère aux salons de la noblesse, l’harmonie avec les bois et les bêtes. Tombée amoureuse de son professeur de piano, elle espère l’épouser, mais son père a pour elle d’autres ambitions. Elle est mariée de force à un baron de vingt-quatre ans son ainé. Sa vie va se diviser entre un mariage malheureux à Paris, où elle découvre l’univers bouillonnant du Second Empire, et ses marais de Sologne où plane le mythe d’un trésor.

Chez Belfond, la jeune comédienne Elise Tielrooy nous propose un agréable premier roman avec « Le bonheur n’est pas un sport de jeune fille ». Dans un centre de thalasso, où tous les clients viennent pour se détendre, Guillemette, une jeune masseuse, va semer un joyeux désordre quand elle voit son passé lui sauter brusquement au visage. Mona, Victor, Iris, Claudine et Thomas sont venus pour que l’on s’occupe de leur corps ; ils sortiront transformés de leur cure.

C’est dans l’univers des croisières que nous plonge le roman de Jean-Luc Gendry, paru chez Héloïse d’Ormesson « J’aimais tous vos secrets ». A bord d’un paquebot qui fait escale dans les grands ports de la Méditerranée, Delphine, l’organisatrice du voyage, fait découvrir à un jeune passager de dernière minute, les grands et les petits secrets des personnalités qui ont été invitées à bord. Ententes industrielles, complots financiers, trafics boursiers, projets marketing et même secrets du Vatican nous sont ainsi livrés. Des hommes bien réels se cachent à peine derrière les révélations sulfureuses du roman.

Aux Escales, le Britannique Jeffrey Archer s’attaque à d’autres secrets, de famille ceux-là, dans « Des secrets bien gardés ». A la mort du richissime Hugo Barrington, en 1945, ses successeurs se déchirent. Entre Giles, fils légitime, handicapé par trop de haines et de vengeances, et Harry, le bâtard qui se consacre à l’écriture, la faille semble irrémédiable. Mais Sebastian, fils d’Harry, va faire basculer la carrière politique de son oncle à l’issu d’une véritable saga familiale qui met en scène une époque et une classe sociale.

 

JEAN-LUC AUBARBIER.

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