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by • 28 juin 2019 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 28 juin 20191416

Essor Sarladais du 28 juin 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R.I.P mon cher Philip Kerr.

Le Tour des Livres.

 

Je viens de terminer le dernier roman de l’Ecossais Philip Kerr, paru chez Seuil et en Points poche, intitulé « Bleu de prusse ». Décédé l’an dernier, Philip Kerr ne nous régalera plus avec ses thrillers historiques qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale. Le dernier opus est au niveau des précédents. En 1956, le général Mielke, ancien nazi et agent du KGB , exige de Bernie Gunther (le héros récurrent de Philip Kerr, un policier antinazi et anticommuniste) qu’il exécute Anny French, un agent double qui les a trahis. Les racines de l’histoire prennent place en 1939, quand Gunther doit enquêter au Berghof, le nid d’aigle d’Hitler, où un meurtre a été commis. Le policier a sept jours pour résoudre l’énigme avant l’arrivée du führer, sinon, il sera exécuté. Il se retrouve au beau milieu d’une guerre interne entre dirigeants nazis. Déplaire à Bormann, Heydrich ou Kaltenbrunner, reviendrait à signer son arrêt de mort. Mais Bernie a plus d’un tour dans son sac. Un régal d’écriture et de suspense associé à un récit très proche de la vérité historique.

Avec « L’ile aux enfants », paru chez Belfond, Ariane Bois dénonce un scandale oublié : celui des enfants de la Réunion, enlevés à leur famille pour être placés dans la Creuse. Pauline et Clémence, deux sœurs, sont séparées à leur arrivée en France. La première est placée dans une ferme où elle est traitée en servante (un autre enfant, Gaston, est un véritable esclave). Déplacée, elle est adoptée par une famille de Guéret qui change son prénom ; elle devient Isabelle. Dans la deuxième partie du roman, Caroline, la fille de Pauline, mène l’enquête pour réunir les membres épars de sa famille. Entre 1963 et 1984, 2000 enfants réunionnais furent arrachés à leurs familles pour être placés dans la Creuse.

C’est en Périgord que Jean-Paul Malaval situe l’intrigue de son roman « Un si joli mariage », publié chez Calmann-Lévy.  Joëlle, par manque d’argent, est obligée d’abandonner ses études à Bordeaux et doit regagner Périgueux où elle trouve une place dans une importante société de foie gras, les conserveries Dufournelle. Geoffroy, le fils du patron, doit épouser en grandes pompes Elise Chanoinet, un des plus beaux partis de la ville. Alice, seconde épouse de monsieur Dufournelle, se sent délaissée et méprisée, autant par son mari que par son beau-fils. Joëlle devient sa confidente. Elle apprend des choses qu’elle ne devrait pas savoir et devient, bien malgré elle, la victime expiatoire du conflit familial.

Aux Presses de la Cité, le briviste Gilbert Bordes publie « La Garçonne », l’histoire d’une vengeance. Après la seconde guerre mondiale, madame Boisset, héritière de vastes domaines au Canada, vient s’installer en Sologne. Avant guerre, elle était Louison, surnommée la Garçonne, une sauvageonne solitaire qui braconnait dans les bois. Un jour, elle a été violée, elle ne sait pas par qui. Aujourd’hui, elle revient pour découvrir le nom du coupable et lui faire rendre gorges.

 

Jean-Luc  Aubarbier.

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