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by • 27 décembre 2018 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 28 décembre 2018.1542

Essor Sarladais du 28 décembre 2018.

 

Christian Signol et la Résistance en Périgord.

Le Tour des Livres.

 

Christian Signol choisit de situer en Périgord son dernier roman, publié chez Albin Michel, « L’été de nos vingt ans », pour nous raconter la jeunesse résistante. Antoine, le narrateur, est le seul survivant d’un trio d’amis. Antoine et Charles se sont rencontrés en 1937 au collège La Boétie à Sarlat et une solide amitié les a unis. Lors d’une sortie à bicyclette, ils croisent la route de la belle Séverine à Saint-Amand-de-Coly. Tout trois se retrouvent au lycée à Périgueux, puis étudiants à Bordeaux. Les deux garçons aiment Séverine. Quand la jeune fille choisit Charles, cela n’altère pas leur amitié. Engagés volontaires en 1939, Antoine et Charles se retrouvent au sein du S.O.E., un réseau de résistance organisé par l’Angleterre. Parachutés en Périgord, ils retrouvent Séverine qui partage leurs combats. Téméraire et imprudent, Charles est prêt à tout pour rester auprès de celle qu’il aime. C’est un chef qui entraine Antoine, plus réservé, dans ses aventures. Mais le bras implacable des nazis, tel un destin funeste, va s’abattre.

C’est un Michel Onfray nouveau que l’on découvre dans son dernier opus, paru chez Gallimard « La Stricte Observance ». Il y a trois ans, il a perdu sa compagne. Suite à ce deuil, lui l’athée convaincu a choisi d’effectuer un séjour au séminaire de la Trappe, là où la règle est la plus dure. Il n’est pas à la recherche de la foi, mais marche sur les par de l’abbé de Rancé, un libertin qui, après la mort de sa maitresse, a fondé ce lieu où règne le silence absolu, le mépris du corps et l’oubli total de soi. Est-ce une manière de mourir de son vivant ? Onfray en profite pour comparer Epicure et les Evangiles. Un ouvrage étonnant et fort bien écrit. Michel Onfray publie également, chez le même éditeur, « La pensée qui prend feu » consacré au voyage d’Arthaud au Mexique.

Chez de Borée, Sylvie Baron publie « Le Cercle des derniers libraires », un étrange polar où l’on assassine les gardiens de la littérature. Adrien Darcy,  ancien cycliste affaibli et amer suite à un accident, est également journaliste sportif. Le rédacteur en chef de La Montagne lui demande d’enquêter sur les meurtres de trois libraires. Le jeune homme découvre que les victimes appartenaient à l’étrange cercle des derniers libraires. Au-delà des livres, il s’agit de la survie des humains en tant qu’êtres pensants qui est en jeu.

Chez Jean-Claude Lattès, Laurent Seksik vient de sortir son livre le plus universel « Un fils obéissant ». Un an après la mort de son père, un homme se rend sur sa tombe, pour y tenir un discours devant une assemblée de proches. Un roman à la belle écriture, qui traite de manière émouvante de l’amour filial, et de ce désir souvent destructeur qu’ont les fils de réaliser les rêves de leur père. Les liens familiaux sont autant d’entraves que des instruments de transcendance.

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

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