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by • 1 juin 2017 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur ESSOR SARLADAIS du 2 juin 20171928

ESSOR SARLADAIS du 2 juin 2017

 

 

 

 

 

 

CORINNE JAVELAUD REVIENT AVEC L’INSOUMISE DE CARENNAC.

Le Tour des Livres.

 

C’est avec un beau brin de plume, cultivé et délicieux, que Corinne Javelaud a pris le pas de Christian Signol et de sa « Rivière espérance », pour nous raconter la suite, la disparition des gabarriers de la Dordogne, dans « L’insoumise de Carennac », publié chez City. Nous sommes en 1906, à Carennac, sur les bords du fleuve, où deux familles rivales vont devoir s’adapter aux nouvelles technologies. Les Desobières, riches marchands, ont toujours utilisé les services des Liféri, des bateliers qui descendaient leurs marchandises jusqu’à Bordeaux. Mais le train a ruiné la batellerie. Les deux familles se retrouvent en rivalité pour le commerce avec le Sénégal. La haine est encore accrue par un antique secret qui a bien du mal à franchir les lèvres. Lorsque Lorène Desobières et Amaury Liféri tombent amoureux et se marient en secret, leur union commence sous de bien mauvais auspices. Surtout qu’Amaury préfère les voyages à une vie rangée auprès de son épouse. Heureusement pour elle, Lorène est une insoumise. Après avoir désobéi à son père, elle poursuit sa vocation et devient institutrice. La guerre de 14 – 18 va bouleverser la donne, modifier le comportement des hommes et des femmes. C’est finalement à Bergerac, dans le métier du vin, que se poursuivra l’aventure. Un roman fort bien documenté et écrit.

Avec « La Loge Noire » paru à l’Archipel, Jean-Pierre Croquet nous propulse en mai 1914 en Angleterre. Tandis que la guerre menace, l’inspecteur Adey doit résoudre une série de meurtres qui rappellent ceux de Jack l’éventreur vingt-six ans plus tôt. En même temps, le policier doit suivre la piste d’un livre maudit, la « Kabbala denudata », convoité par Aleister Crowley, mage à la réputation sulfureuse, membre de la mystérieuse Golden Dawn et ami de l’Allemagne. Lorsque le courtier Mark Bowen entre dans la librairie, il découvre le libraire assassiné et doit se cacher car on le soupçonne d’être le meurtrier. Il va devoir mener lui-même l’enquête et découvrir qui se cache derrière la redoutable Loge Noire.

Jean-Pierre Alaux, le créateur du « Sang de la vigne » s’est associé à l’astrophysicienne Sylvie Vauclair pour rédiger un polar scientifique et métaphysique, « Le Soleil ne se cachera pas pour mourir », paru chez Privat. Que deviendrions-nous si un astéroïde géant percutait la lune ? Si le soleil, véritable centrale nucléaire naturelle, se mettait soudain en surchauffe ? Ces questions obsèdent le jeune Arthur Azart lorsqu’il décide d’écrire l’histoire du Pic du Midi, sous la houlette bienveillante de l’astrophysicienne Véronique Verseau. Mais le célèbre observatoire va vite se révéler un piège. L’endroit isolé, d’où l’on ne peut s’échapper, va transformer l’aventure en un terrible huis-clos à 3000 mètres d’altitude. Ce livre marque la riche association de deux talents.

Claude Diologent, enseignant à Sarlat, revient à sa passion de toujours, l’alchimie, avec « Le feu secret de l’alchimiste », paru chez Esneval. En 1560, à Rouen, Johannes Balsamo, médecin alchimiste, initie le jeune Martin à l’art de la préparation des élixirs. L’époque est dangereuse pour celui qui ose se mettre en quête de la vérité. Le fanatisme religieux rode toujours. Mais celui qui est entré un jour sur le chemin ne peut plus reculer. Martin va devoir accepter la transformation intérieure s’il veut réussir le Grand Œuvre et obtenir le secret de la Pierre Philosophale, la Mère de toute les médecines.

Michel de Caurel est un nomade. Originaire de Caurel, prés de Reims, il a voyagé dans tous les territoires d’Outre-mer qui constituent, sous le drapeau français, autant de cultures riches et différentes. Mais il n’oublie pas de venir régulièrement poser ses valises en Périgord. C’est à notre région qu’il consacre son premier roman noir, intitulé « Le blues du Périgord », paru chez Geste, premier opus d’une « trilogie périgourdine » annoncée. Pourquoi Rachel est-elle allée mourir, le visage tuméfié, dans l’échauguette du château de la Courverie à Sorillac ? Léo Bourdan, le journaliste local, décide de mener sa propre enquête, mais ce ne sera pas sans danger.

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

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