MENU

by • 19 juillet 2019 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 19 juillet 20191282

Essor Sarladais du 19 juillet 2019

 

LA NUIT DU MAL.

Le Tour des Livres.

 

Eric Giacometti  et Jacques Ravenne sont véritablement des as du thriller. Après les nombreux succès du commissaire Marcas, ils ont relancé la série avec un nouveau héros, Tristan Marcas (à mon avis, le grand-père du précédent), dans un univers toujours ésotérique, mais très différend du premier. Nous sommes pendant la seconde guerre mondiale, les Nazis prétendent dominer spirituellement le monde et pour cela, les S.S. de l’Anenherbe recherchent des croix gammées dans le monde entier (c’est historique). Tristan Marcas, qui travaille pour les Britanniques, a réussi à infiltrer le mouvement. Dans le premier tome « Le triomphe des Ténèbres », nous l’avons vu à Montségur où il est parvenu à subtiliser une svastika. Dans le second, « La Nuit du Mal », toujours chez Jean-Claude Lattès, nous suivons sa trace en Crète, puis en Autriche et à Venise, toujours aux cotés de la sulfureuse archéologue Erika. A Londres, les services secrets tentent d’instrumentaliser Aleister Crowley, un mage pronazi qui a tourné sa veste, tandis que sa compagne, l’implacable Moïra, poursuit le combat aux cotés de l’Ordre Noir, pour l’indépendance de l’Irlande. Un suspense parfait jusqu’à la dernière page.

Pierre Pelot est un des grands spécialistes français de la S.F. et du polar. Avec « Braves gens du Purgatoire », paru chez Héloïse d’Ormesson, il nous entraine dans une région perdue de l’Est de la France, où il dresse, avec sa belle écriture, délicate et sculptée, une galerie de portraits de montagnards, peuple rude et taiseux, à la personnalité forte. Qui a assassiné Maxime et sa compagne, retrouvés morts à leur domicile ? Qui s’est introduit, la nuit, chez eux ? Pourquoi Maxime gardait-il un fusil chargé près de son lit ? Personne ne parle dans la région, et Lorena, leur petite-fille, doit se charger elle-même de l’enquête, même si les secrets de famille sont toujours bien gardés.

Chez Robert Laffont, dans la collection La bête noire, l’Américaine Amy Gentry nous propose « De si bonnes amies ». Comédienne à Austin, au Texas, Dana se lie d’amitié avec Amanda, programmeuse informatique. Toutes les deux s’aperçoivent qu’elles ont été sexuellement agressées. Pour se venger sans risquer les foudres de la justice, elles décident que chacune punira l’agresseur de l’autre. Un thème hitchcockien qui pose la question du droit à la vengeance, et du droit tout court.

Chez de Borée, dans la collection Marge Noire, James Barnaby (pseudo d’un auteur français bien connu du grand public) utilise lui-aussi la méthode Alfred Hitchcock pour écrire « A fleur de peau ». Enlevée alors qu’elle avait 11 ans, dans des circonstances jamais élucidées, Jane, désormais étudiante, souffre de « fugues temporelles ». Un jour, en vacances avec son beau-père, elle se réveille, les mains ensanglantées, un couteau près d’elle. Richard a été égorgé. Pour la police, elle est la coupable idéale. Joseph, l’agent du FBI chargé de l’enquête, penche pour un crime politique. Libérée sous caution, Jane s’impose des séances d’hypnose et, peu à peu, l’effroyable vérité se fait jour.

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

Comments are closed.