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by • 28 juillet 2021 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 23 juillet 2021.851

Essor Sarladais du 23 juillet 2021.

Le Leberou assassin.

Le Tour des Livres.

   Le Sarladais Laurent Philipparie, commandant de police à Bordeaux, vient de publier chez Plon son troisième polar, « Reikiller ». Il en situe l’action dans la cité de La Boétie et en Périgord. Un cabaret, Le Satyre Rieur, s’est installé rue Marc Delbreil. Jenny, son acrobate vedette, est en couple avec Didier, gendarme à Sarlat. Ce dernier enquête sur des touristes allemands dont les cadavres ont été retrouvés atrocement mutilés. L’affaire serait-elle liée à des évènements de la Résistance, ou bien un léberou, le loup-garou local, s’en prendrait-il aux voyageurs ? Autre souci pour Didier et Jenny, leur fille, Luna, souffre d’une tumeur cérébrale. Virginie, la patronne du cabaret, qui pratique la guérison par le Reki (une philosophie bouddhiste basée sur les énergies) propose de la soigner. Mais il n’y a pas de miracle sans contrepartie, et certaines formes de bouddhisme, proche des sectes, ne sont pas forcément innocentes. Un polar baigné par la philosophie japonaise.

Nicolas Lebel nous propose un polar particulièrement réussi, construit sur le plan d’une chasse à cour : « Le Gibier », édité au Masque. Le commissaire Paul Starski (avec un i, pas un y) et son adjointe, la lieutenante Yvonne Chen, sont confrontés à des tueurs mystérieux qui semblent les manipuler et contrôler de loin leur enquête. Pour qui travaillait Cavicci, ce policier à la dérive, retrouvé mort près d’un homme d’affaire sud-africain ? A qui profite le crime ? Les soupçons se portent sur Chloé de Talense, premier amour de Paul, qui a fait sa vie en Afrique-du-Sud. Il va tout faire pour l’innocenter, et y parvient. Mais cette brillante ingénieure est-elle aussi blanche qu’il voudrait la voir ? L’amour est aveugle, c’est bien connu. Une enquête très détaillée pour un vrai roman policier.

Dolores Redondo, née à San-Sebastian, est devenue une des grandes du roman policier avec sa trilogie basque du Bastan. Dans « La face nord du cœur », paru en Série Noire chez Gallimard, on retrouve son héroïne, Amaia Salazar, en stage aux Etats-Unis. Duprée, enquêteur vedette du FBI, recrute la jeune femme pour ses talents exceptionnels de profileuse. Un tueur en série, surnommé le Compositeur, profite des ouragans meurtriers pour exécuter des familles entières, toujours composées des deux parents et de trois enfants, deux garçons et une fille, avec l’arme du père. Il dissimule ensuite les corps dans les débris de leur maison. L’enquête, très pointue sur les techniques d’investigation, conduit l’équipe à la Nouvelle-Orléans au moment où l’ouragan Katrina frappe la région. On se régale devant ce duel qui oppose l’intuition d’Amaia à la brillante et rationnelle méthodologie du FBI.

Après « Le Cherokee », Richard Morgiève, le plus américain des romanciers français, nous propose « Cimetière d’étoiles », chez Joëlle Losfeld. Au Texas, à la frontière mexicaine, les inspecteurs Rollie Fletcher et Will Drake découvrent le cadavre d’un Marine. Comme dans le roman précédent, l’histoire se révèle être une hydre aux multiples visages. Sur fond de guerre au Viet Nam, sur un rythme de country, la violence est à fleur de peau, dans une ambiance à la limite du fantastique.

                                                                         Jean-Luc   Aubarbier.

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