Giacometti et Ravenne tout seuls.

Le Tour des Livres.

   Tous le monde connait les thrillers du duo Giacometti – Ravenne et leur héros, le célèbre commissaire franc-maçon Antoine Marcas. Le duo a décidé de se séparer un instant pour écrire chacun de son côté. Jacques Ravenne, notre voisin de Gourdon, a choisi le roman historique avec « Les Ressuscités » publié chez JC Lattès, sans abandonner ses chers Templiers. Nous sommes en 1309, deux ans après l’arrestation des chevaliers au blanc manteau. Le roi Philippe le Bel, et le pape Clément V ont tout à redouter du Maître, prêt à venger ses frères emprisonnés. Le redoutable Guillaume de Nogaret, âme damnée du roi, enquête sur des évènements étranges. Une sorcière a été libérée de ses geôles, puis assassinée. On a volé une relique, un doigt de saint Louis. Quelqu’un préparerait-il un envoûtement pour nuire au roi Philippe ? Peut-être Marguerite de Bourgogne, épouse du dauphin, qui multiplie les aventures. Nogaret envoie deux agents pour résoudre l’énigme : Mathilde d’Aulnay, une religieuse en rupture de ban, et Draco, un ancien croisé qui connait bien les Templiers. Une ambiance qui rappelle « Les Rois Maudits » de Maurice Druon, où l’on retrouve avec plaisir la patte de Jacques.

Chez le même éditeur, Eric Giacometti nous propose un voyage initiatique autour du symbole du Dieu serpent, avec « Les Eveillées ». Le narrateur, une sorte de Langdon (le héros de Dan Brown), ethnologue rationaliste et viscéralement anticlérical, est chargé par le Vatican de résoudre les énigmes autour de la mort du cardinal Mendoza. Alors qu’il participait à un congrès au Mexique,  le prélat s’est jeté du haut de la pyramide de Teotihuacan. Sa mort est-elle liée au serpent à plumes cet étrange dieu aztèque ? Le savant est persuadé que la solution se trouve dans une fresque de Michel-Ange, à Rome. En même temps, nous suivons Agathe, qui, après une déception professionnelle, est sujette à des hallucinations. Elles voient des serpents autour d’elle, elle entend des sifflements étranges au téléphone. Le serpent peut-il évoquer autre chose que le diable biblique ? N’est il pas aussi l’Ouroboros, le temps infini ?

Chez M+ éditions, j’ai lu pour vous « Les Emeraudes de Satan » de Mathieu Bertrand. En 2013, le pape découvre d’étranges courriers hérités de ses prédécesseurs. Chargés de les décrypter, le Père Kaminsky, enquêteur des services pontificaux, assisté d’une Iranienne, Elaheh, membre de la secte des Assassins, tentent de retrouver les sept émeraudes d’une couronne ramenée de Terre Sainte par les croisés. En 1306, Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, informe le pape Clément V qu’il est en possession d’une couronne ayant appartenu à Satan. Un voyage très initiatique des remparts de Carcassonne aux châteaux d’Aquitaine, de Rome en Terre Sainte.

Chez Albin Michel, Jean-Laurent Del Socorro nous propose « Les Amants du Ragnarök », un roman dans le genre fantasy. Nous sommes dans l’univers des dieux nordiques. Thor, fils d’Odin, a la vision de sa mort prochaine. Son amante, la géante Iarnsaxa entreprend la plus périlleuse des quêtes.

                                                                  Jean-Luc Aubarbier.