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by • 23 juin 2016 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur ESSOR SARLADAIS du 24 juin 2016.2388

ESSOR SARLADAIS du 24 juin 2016.

 

couv le mystère henri pick

 

couv le vent de la jeunesse

 

 

 

 

 

 

La bibliothèque des manuscrits refusés.

Le Tour des Livres.

 

Plus de 99% des manuscrits envoyés aux éditeurs sont refusés. Que peuvent-ils devenir. En Bretagne, un bibliothécaire décide de leur donner une deuxième chance en proposant de les accueillir dans ses rayons. Tel est le thème du roman de David Foenkinos publié chez Gallimard « Le mystère Henri Pick ». En rendant visite à ses parents, à Crozon, Delphine, éditrice parisienne, accompagnée de Frédéric, écrivain en quête de succès, découvre un chef d’œuvre inconnu qu’elle veut publier à tout prix. Surprise ! L’auteur, un certain Henri Pick, mort depuis deux ans, n’a jamais montré le moindre intérêt pour la littérature. A-t-il mené dans l’ombre une double vie ? La publication est un immense succès qui attire l’attention du journaliste Jean-Michel Rouche. Celui-ci doute de la version officiel. Et si Jean-Pierre Gourvec, le bibliothécaire à l’origine du projet, était le véritable auteur du roman ? Lui aussi est décédé depuis plusieurs années. Avec ce roman original, David Foenkinos s’amuse à nous raconter l’histoire des succès en librairie.

Chez Calmann-Lévy, Georges-Patrick Gleize nous propose un beau roman des origines intitulé « Le Vent de la Jeunesse ». En 1989, Flore, jeune journaliste, croise dans le métro un jeune inconnu qui la regarde avec insistance. Quelques jours plus tard, elle gagne Brive, en Corrèze, où vit sa mère, une prof gauchiste qui ne veut jamais entendre parler du passé. Flore découvre une photo datant de 1939 et reconnait l’homme du métro… Comment le passé a-t-il pu intervenir dans le présent ? Devant l’impossibilité de tirer les vers du nez de sa mère, Flore mène sa propre enquête et découvre à Toulouse, sa grand-mère maternelle qu’elle croyait morte. Toute l’histoire de sa famille, des immigrés italiens, avant et pendant la Guerre, lui saute au visage.

Politique fiction que nous propose l’Américain Benjamin Hoffmann avec « American Pandemonium », publié chez l’Arpenteur. Israël et l’Iran entrent en guerre et la chaine de l’horreur se met en place. Marc et Colin vivent aux Etats-Unis quand New York est bombardé. Colin part à la recherche de son frère, accompagné de Colin, écrivain en mal de succès et qui est persuadé de tenir enfin le sujet de son œuvre. Ils parcourent la côte est en ruines avant d’être enlevés par une secte : les bâtisseurs du Béhémoth. Réflexion sur le pouvoir, sur le terrorisme, sur les médias, ce roman pose des questions très actuelles.

Fiction également avec l’Américain Glenn Cooper qui nous propose, au Cherche-Midi, « La Porte des ténèbres », premier volume d’une série intitulée « La Terre des damnés ». Responsable de la sécurité d’un accélérateur de particules situé prés de Londres, John Camp vient d’entamer une liaison avec la scientifique Emily Loughty. Lors d’un essai qui tourne mal, Emily disparait, tandis qu’apparait à sa place un homme mystérieux, rapidement identifié comme un tueur en série condamné et exécuté 66 ans plus tôt. Pour retrouver celle qu’il aime, John décide d’appliquer l’expérience à lui-même. Où va-t-il tomber ?

Est-ce si évident que ça de construire l’amitié franco-allemande ? Tel est le thème du roman « Germania » que Joël Schmidt édite chez Albin Michel. Jean est bordelais, Karoline est allemande : dans ces troubles années Trente, ils décident de se marier. Fuyant l’Allemagne nazie, ils se refugient en Corrèze, dans le château familial. Après la guerre, leur fils Gunther, décide de faire de ce château un centre culturel allemand : Germania. Mais les traces du conflit sont encore brûlantes et la population rurale refuse ce projet de réconciliation. Une question à posteriori que doivent se poser ceux qui n’ont pas connu la guerre : si vous aviez eu vingt ans en 1950, avec les yeux encore emplis d’horreurs, auriez-vous rêvé à une réconciliation ?

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

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