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by • 15 février 2020 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 7 février 2020.1263

Essor Sarladais du 7 février 2020.

A l’ombre de Rose-May.

Le Tour des Livres.

   C’est à une double quête que nous convie Corinne Javelaud dans son nouveau roman « L’ombre de Rose-May » qui parait chez Calmann-Lévy. Dans une ferme à la limite du Périgord et du Limousin (région où réside l’auteure), le jeune Léonard, garçon rêveur, qui vit en harmonie avec la nature, est chargé de surveiller sa petite sœur. Le bébé disparait et, malgré les investigations entreprises par les parents, aucune trace ne peut être relevée. Marqué par la culpabilité, Léonard va passer sa vie à chercher sa sœur. Il croit la reconnaitre en Anna, une ouvrière qui porte au cou la même marque de naissance, mais la jeune femme se dissout dans la foule de Limoges. Léonard soupçonne Fantin Délié, le maitre de forges qui emploie un ancien bagnard comme métayer, d’être à l’origine de l’enlèvement, mais il n’a pas de preuve. Il finit par accepter son sort, épouse Bertille, la fille du guérisseur, sans cesser d’espérer un miracle. De leur union nait Joséphin, aussi sensible que son père, mais qui parvient à réaliser son rêve en devenant peintre sur porcelaine dans l’usine Haviland à Limoges, l’élite ouvrière de l’époque. Sans ‘divulgâcher’ la fin du roman, on peut dire que les fils de l’intrigue vont se renouer. Corinne Javelaud, avec un style riche et ciselé, nous fait découvrir l’univers des porcelainiers de Limoges tout autant que le bagne de Rochefort et cette campagne limousine chère à son cœur, tout en tissant une intrigue forte et passionnante.

Martine Delomme, bordelaise et périgourdine, situe en Bretagne son nouveau roman « Le choix des apparences », paru aux Presses de la Cité. Avocate à Toulouse, spécialisée dans les affaires familiales, Camille voit sa vie remise en cause quand un mari contre lequel elle plaide se suicide devant elle. Elle fuit, se réfugie à Douarnenez, là où elle passait ses vacances d’enfance, et décide d’accepter un emploi dans une biscuiterie locale. Elle pense trouver dans cette vie tranquille la parenthèse nécessaire pour reprendre pied. Elle prend goût à cette existence calme, fait de nouvelles rencontres, découvre le don de soi, loin de ses luttes homériques d’antan. Mais les fantômes du passé, qui la hantent toujours, vont la retrouver dans sa cachette.

Les rives de la Dordogne corrézienne délimitent l’univers littéraire de Louis-Olivier Vitté. C’est en Corrèze, dans les années 60 qu’il situe son dernier roman « Petit Jean », édité chez Calmann-Lévy. Marie a quitté la ferme familiale pour travailler dans une scierie industrielle. Elle a du mal à s’adapter à la ville, aux dures conditions de travail des ouvriers ; la solitude la ravage. Elle s’ennuie mais elle refuse néanmoins de céder aux avances de son patron. Elle croit trouver l’amour avec Jean, un jeune bourgeois, mais il l’abandonne en lui laissant un enfant sur les bras. Pour assurer le bonheur de son fils, Marie va devoir faire des choix déchirants. Mais Petit-Jean va grandir, et demander des comptes à son père.

Chez le même éditeur, Antonin Malroux publie « Le charpentier du Paradis ». A la fin du 19° siècle, dans le Cantal, Martin décide de devenir compagnon du devoir. Il part sur le tour de France pendant deux ans et promet à Bérangère qu’il l’épousera à son retour. Leur amour résistera-t-il au temps et au silence ? D’autant plus que les parents de la jeune fille ne voient pas cette union d’un bon œil.

Deux destins ravagés par la guerre se croisent dans le roman de Florence Roche « Le pensionnat de Catherine », édité aux Presses de la Cité. Dans les années 60, Samuel, un jeune professeur, découvre qu’il a été recueilli en 1943, non loin de la frontière suisse. En Auvergne, Camille seconde sa mère Catherine qui dirige avec autorité un pensionnat. Elle voit arriver une enseignante qui profère de graves accusations à l’encontre de sa mère. Tout deux se lancent dans une périlleuse quête de leur passé.

                                                            Jean-Luc Aubarbier.

Corinne Javelaud

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