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by • 28 novembre 2021 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 26 novembre 2021.619

Essor Sarladais du 26 novembre 2021.

VOYAGES EN FRANCE.

Le Tour des Livres.

    C’est entre Lozère et Paris que le Cévenol Christian Laborie situe sa nouvelle saga familiale, publiée aux Presses de la Cité, intitulée « Les Fiancés de l’été ». Tout semble sourire à Ariane et Raphaël lorsqu’ils se fiancent au cours de l’été 1939. Lui veut devenir architecte, et elle, dessiner des chaussures pour l’entreprise familiale à Florac. Deux mois plus tard, le garçon se retrouve en uniforme et toute vie est suspendue à la guerre. La défaite le voit s’engager dans la Résistance, tandis que le domaine des Abarines était occupé par la Wehrmacht. Arrêté par la Gestapo, Raphaël est envoyé au camp de Buchenwald. Pour tenter de le sauver, Ariane commet l’irréparable et couche avec un capitaine allemand. Pour fuir la honte et l’opprobre, elle se réfugie à Paris où elle se fait embaucher comme femme de chambre. Elle exerce aussi son talent de peintre à Montmartre, mais elle ne peut oublier ni les siens, ni Raphaël.

Chez le même éditeur, c’est un périple tendre à travers sa Corrèze natale que nous propose Gilbert Bordes, avec « Tête de lune ». Abandonné à sa naissance, Baptiste, onze ans, souffre de manque d’affection, et aussi de son embonpoint. A Bugeat, ses camarades le surnomment Tête de lune car il est tout en rondeurs. Lorsque le vieux marin, son voisin, doit partir pour une maison de retraite, sur le plateau des Millevaches, le garçon décide de fuguer pour lui ramener son vieux chien, Clam. Malgré la peur, les doutes, il chemine avec l’animal, puis avec l’espiègle Salomé qui s’invite dans son Odyssée.  Cette fugue hors du temps devient un beau chant d’espérance, meublée de belles rencontres.

Chez Calmann-Lévy, c’est une autre fugue que nous raconte la Catalane Hélène Legrais, avec « Le cabanon à l’étoile ». La mode est à la nature et au camping sauvage en ce début des années 60, les années hippies. La côte catalane se voit constellée de villages constitués de cabanes bricolées. C’est là que se rend Estelle, au volant de sa 2 chevaux, au Bourdigou où elle possède un cabanon. En route, elle prend en stop une toute jeune fille partie à l’aventure. Elle prétend se nommer Cassiopée et présente un physique d’une beauté stupéfiante. Estelle comprend vite qu’elle fuit quelque chose ou quelqu’un, et lui offre l’hospitalité dans sa paillotte. La nouvelle venue va révolutionner la vie tranquille du village, avec ses manières libres et sa sensualité ardente. Elle est animée d’une effrayante rage de vivre. Un drame se noue autour cette jeune femme rebelle.

Chez le même éditeur, le savoyard Patrick Breuzé nous propose un drame montagnard avec « Les buveurs de ciel ». Suite à un accident de montagne, Henri Payen d’Orville, jeune artiste peintre s’offre une longue villégiature dans un village savoyard. Fils de riches soyeux lyonnais, il peut se permettre cette convalescence qui le conduit chaque jour au café. Poésie et alcool rythment ses journées. Il y rencontre Lili, la serveuse, et lui propose de venir travailler quelques heures par jour chez lui. Une sourde rivalité va l’opposer à Francky, l’indélicat cabaretier.

                                                                            Jean-Luc  Aubarbier.

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