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by • 23 mai 2024 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 24 mai 2024.217

Essor Sarladais du 24 mai 2024.

Moissons Noires.

Le Tour des Livres.

   Au fil d’une quinzaine de romans, Franck Linol a réussi à imposer le personnage du commissaire Dumontel comme l’incontournable flic de Limoges et des contrées environnantes. Avec « L’œil du diable rouge », paru chez Geste, dans la collection « moissons noires », tout est fini pour Dumontel : il vient de prendre une retraite qu’il espère paisible, dans un hameau des monts d’Ambazac où il vit seul avec son chat et son âne. Mais un cold case ne tarde pas à le rattraper. Dix années auparavant, une joggeuse, Karine Sanders, avait été sauvagement assassinée, et son meurtre jamais élucidé. Dumontel se sent coupable d’avoir négligé cette enquête. Il décide, en solo, de rouvrir l’affaire. Il ne tarde pas à découvrir qu’une autre femme avait été agressée, le lendemain du meurtre. Tout s’emballe quand il devient lui-même la cible d’un étrange motard. Tout en respectant les règles d’un polar, le roman nous fait découvrir l’intimité de l’ancien commissaire : sa vie amoureuse (assez vide), familiale (son fils rentre du Canada) et ses états d’âme.

Dans « Apocalypse Amerika », paru chez Hugo thriller, nous retrouvons les personnages créés par Jean-Christophe Portes dans « Oscar Wagner a disparu. » Tandis que Maurice Ferrandi, dit Mo les yeux bleus, truand et résistant pour l’amour de Lizzie, est déporté en Allemagne, cette dernière, agent du S.O.E. britannique, revient en France pour une mission de première importance. Avec un petit commando sous les ordres du colonel Pash, elle doit empêcher les Allemands d’achever leur bombe atomique. A Paris, elle retrouve Joliot-Curie dont les travaux ont été pillés par les Nazis. Puis elle passe en Allemagne, sur les pas des troupes d’invasion. Pash, un Yankee irascible et soupçonneux, veut garder pour la seule Amérique tout ce qui concerne l’atome. De son côté, Mo est contraint de travailler sur la bombe allemande, comme ouvrier. Il comprend que tous ceux qui se sont approché du secret seront exterminés. Un roman de grande qualité, au niveau d’un Romain Slocombe ou d’un Philip Kerr.

Au Cherche-Midi, Louis Bayard (américain malgré son nom français) nous invite à redécouvrir l’époque de la Restauration avec « Vidocq et l’énigme du Temple ». Accusé de meurtre, Hector Carpentier, un étudiant en médecine, va s’associer à l’ancien bagnard Vidocq, devenu chef de la sureté, pour traquer un mystérieux tueur en série. Ils vont tomber sur l’énigme de la disparition du Dauphin Louis XVII. Une reconstitution magistrale des rues de Paris à cette époque.

Chez Belfond, le duo Smith Henderson et Jon Marc Smith nous propose « Fais les pleurer » Flic aux méthodes brutales, Diane Harbaugh provoque la mort d’un de ses indics, lors d’une enquête de la DEA. Traumatisée, elle accepte une mission  au Mexique, pour démasquer un cartel de la drogue. C’est un piège destiné à la perdre. Elle ne trouvera de l’aide qu’auprès d’un autre traumatisé : Ian Carver, ex agent de la CIA de retour d’Afghanistan.

                                                                      Jean-Luc  Aubarbier.

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