MENU

by • 22 mars 2024 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 22 mars 2024.668

Essor Sarladais du 22 mars 2024.

ROMANCIERS PERIGOURDINS.

Le Tour des Livres.

   Originaire de Lalinde, mais vivant en Gironde, Martial Maury est l’auteur de plusieurs romans. Avec « Cléopâtre » qui vient de sortir aux éditions Eyrolles, il entre dans un genre nouveau : le roman historique pop et décalé, comme un hommage au grand Jean Teulé. Osé, osé ! Il fallait oser traiter Cléopâtre, la grande reine d’Egypte, maitresse de Jules César et de Marc Antoine, à la première personne du présent. Il est vrai qu’après Joseph Mankiewicz et Gabriel Pascal au cinéma, Uderzo et Goscinny en BD, il n’était pas évident de trouver un angle qui ne soit pas grandiloquent. Martial Maury nous raconte l’Antiquité à la fois avec un humour au second degré permanent, un style résolument moderne, un rien canaille et impertinent, mais totalement d’équerre avec la rigueur historique. On y découvre la cruauté d’une époque où il est de bon ton d’éliminer les membres de sa famille quand ils deviennent gênants, et l’ambition d’une femme tout aussi moderne que le style de l’auteur. Un roman surprenant, ébouriffant, mais très agréable.

Girondine mais vivant en Périgord, près de Sainte-Foy-la-Grande, Martine Delomme, auteure de plusieurs romans se déroulant dans notre région, a choisi Besançon pour cadre de son dernier ouvrage « La Vengeance en héritage », paru aux Presses de la Cité. Belle femme arrogante, riche et sûre d’elle-même, Manuella Bouchet dirige un important groupe de fromagerie. Elle est empoisonnée au cours d’un cocktail. L’enquête est confiée à Clémence Rossi. Qui a pu commettre un tel crime ? Son fils, Fabrice, en désaccord avec sa mère, et qui vient d’intégrer le staff de l’entreprise ? Un amant jaloux, peut-être Jean Gousseau, son directeur commercial, humilié par cette dévoreuse d’hommes ? Un de ces petits producteurs qu’elle exploite et ruine ? Un vrai polar qui explore les thèmes de la chance,  de la destinée et du droit au bonheur.

Née en 1860 à Château-l’évêque, décédée à 93 ans, Marguerite Eymery choisit le pseudonyme de Rachilde pour publier, à 24 ans, un roman érotique à succès sous le titre de « Monsieur Vénus »,  suivi de « Madame Adonis » que les éditions Folio viennent de réunir en un seul volume. Inutile de dire qu’ils firent scandale, les comportements sexuels de l’homme et de la femme y étant inversés. Une approche résolument actuelle et féministe. Les éditions Gallimard, dans la collection L’Imaginaire, rééditent également La Tourd ‘Amour », une des œuvres les plus célèbres de Rachilde. Il s’agit d’un huis-clos entre deux hommes enfermés dans un phare, sur l’ile de Sein. Un conte romantique et caustique, des personnages morbides et tourmentés… Un autre scandale à sa parution.

Saluons par ailleurs Cyrille Legendre, un écrivain néo-sarladais, auteur de quatre polars aux éditions du Masque. Le dernier paru, « Juste une intuition » a obtenu le prix du roman d’aventure. Nous en reparlerons.

                                                                           Jean-Luc  Aubarbier.

Comments are closed.