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by • 17 décembre 2020 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 18 décembre 2020.1173

Essor Sarladais du 18 décembre 2020.

Littérature du Lot.

Le Tourd des Livres.

C’est du Quercy voisin que les livres nous viennent en cette fin d’année 2020. Après l’excellent « Nature humaine », de Serge Joncour (Flammarion) qui se déroule dans le nord du Lot, c’est un auteur gourdonnais, Frédéric Lesur qui nous propose son second roman « La danse des chevaliers », paru aux éditions Libre2Lire. Amitié, handicap, résilience sont les thèmes forts de ce beau roman d’adolescence. Abandonné par son père à sa naissance, Viktor est devenu un grand espoir du patinage artistique. Loïs, qui a perdu sa mère dans un accident de voiture, révèle une maladie incurable, suite au choc psychologique. Il se rêvait pianiste, mais son avenir est à la dégénérescence, l’infirmité et la mort à un jeune âge. Il n’avait qu’une idole, le jeune patineur Viktor. Paralysé suite à un accident à l’entrainement, celui-ci se retrouve dans la même institution que Loïs. Une amitié va naitre, difficile, car les deux garçons vont devoir accepter plusieurs deuils : celui de leurs ambitions, celui de leur enfance. Ils apprendront à vivre un bonheur un peu triste, mais bien réel. Loïs révèlera à Viktor, comme ultime cadeau, son don pour la musique. Un roman touchant, écrit dans un style tout en sensibilité. Frédéric Lesur est l’auteur de « L’enfant aux yeux d’étoiles », paru chez Anne Carrière.

C’est à Cahors que l’Alsacienne Geneviève Senger situe son roman « La Terre originelle », paru chez Calmann-Lévy. Un matin de 1850, Léonie, la jeune bonne de la famille Gaillard, découvre un nouveau-né abandonné au milieu des vignes. C’est une petite-fille que les Gaillard, en mal d’enfant, décident de garder. Nina grandit dans une famille heureuse, jusqu’au jour où sa mère adoptive tombe enceinte et accouche d’un garçon. L’héritier mâle prend toute la place et la petite Nina est placée comme servante dans une auberge des bords du Lot. Son noir destin va s’illuminer le jour où ……  

Que devient le conteur Henri Gougaud dont l’accent rocailleux et les romans épiques (« Bélibaste », « L’Inquisiteur », « Les sept plumes de l’Aigle ») nous avaient enchantés ? C’est un peu plus au Sud, vers Carcassonne, qu’il faut aller le chercher pour découvrir ses mémoires parues chez Albin Michel sous le titre « J’ai pas fini mon rêve » Il nous raconte, avec son talent habituel, son enfance pendant la guerre, dans une famille de Résistants, puis son départ dans le Paris des années 50, où il devient le parolier de Juliette Greco, Jean Ferrat, Serge Reggiani. Enfin on le découvre à la radio, aux côtés de Claude Villers, consacré spécialiste de la tradition orale. Mais il nous prévient : il n’a pas tout dit.

C’est au Cap Ferret que Françoise Bourdon situe « La Maison de Charlotte » (une suite indépendante de « La maison du Cap ») tout deux édités aux Presses de la Cité. A 93 ans, Charlotte Galley risque d’être expulsée de sa villa du Cap Ferret, conçue par son père. Son petit-neveu entend la raser pour construire un ensemble de maisons très chères pour les touristes. La vieille dame, qui a encore toute sa tête et de l’énergie à revendre, décide de se battre. Elle trouve une alliée en la personne d’Iris, une jeune architecte.

                                                                                Jean-Luc Aubarbier.

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