MENU

by • 13 janvier 2014 • Mes chroniques littérairesComments (0)2366

Essor sarladais du 13 12 2013

LE MYSTERE FULCANELLI.

Le Tour des Livres.

 

Au royaume des thrillers de qualité, il faut inclure Henri Loevenbruck qui vient de publier chez Flammarion « Le mystère Fulcanelli », troisième opus de son héros récurrent l’ancien policier Ari Mackenzie. Un paisible collectionneur est assassiné à Paris et on ne lui a dérobé qu’un vieux carnet rédigé de la main même de Fulcanelli. Vite dépassé, Cédric, le policier chargé de l’enquête fait appel à son ami Ari, spécialiste en ésotérisme. Le problème est que le célèbre alchimiste Fulcanelli pourrait bien n’avoir jamais existé. Peut-être n’est-il que le pseudonyme de ceux qui se sont réclamés de lui : Canselier, son disciple, Champagne, son illustrateur, le libraire Dujols, l’astronome Flammarion, le philosophe Schwaller de Lubicz ? L’affaire se corse quand un touriste français est assassiné dans une église de Séville : il se révèle membre d’une société secrète, la fraternité d’Héliopolis, qui se réclame de Fulcanelli. A travers une enquête policière bien menée et passionnante jusqu’au bout, l’auteur nous entraine dans une autre quête qui passionne le public : le mystère de Fulcanelli, le plus grand alchimiste du XXe siècle … s’il a bien existé.

Chez Jean-Claude Lattès, la Suédoise Karen Engelmann nous propose « La Divine Géométrie », un autre thriller ésotérique construit à l’aide d’un mystérieux jeu de tarots. En 1791 à Stockholm, Emil Larsson consulte une cartomancienne qui lui révèle son avenir à l’aide de l’Octave, un très ancien tarot. Il aura amour et fortune s’il parvient à identifier les huit personnes dévoilées par les cartes. Sceptique, l’homme se prend au jeu, mais peu à peu, c’est le jeu qui s’empare de lui. Jusqu’où la symbolique du tarot (issu de la kabbale hébraïque) peut-elle servir à manipuler les individus ? Une belle intrigue amoureuse sur fond de Lumières et d’idéologie révolutionnaire.

Au Cherche-Midi, le Britannique Adrian Dawson, déjà connu pour « L’Evangile hérétique », nous invite à découvrir « Les Tables des Templiers ». En 1132, dans le sud de la France, les chevaliers du Temple ont dissimulé leur trésor, en veillant à ce que le secret puisse se transmettre de génération en génération. En 1645, le peintre flamand Teniers représente, dans son tableau consacré à saint Antoine et saint Paul, une clé qui pourrait mener au fabuleux trésor. De nos jours, l’inspecteur Lambert trouve, prés du corps d’un homme assassiné, un manuscrit médiéval que lui traduira Tina, une jeune autiste surdoué dans l’art du décryptage.

Tout aussi mystérieux mais beaucoup plus scientifique, le philosophe Jacques Attali nous livre les clés de notre avenir dans « Histoire de la modernité », publié chez Robert Laffont. Si, dans l’affolement du monde actuel, il devient urgent de penser l’avenir, encore convient-il d’analyser correctement le passé et le présent. Mais qu’est-ce que l’avenir ? L’idée de progrès est assez moderne, elle date du XVIe siècle et s’affirme avec la révolution scientifique du XVIIIe. Quelle utopie doit nourrir nos rêves ? Le monde peut tout autant mourir de l’absence d’idéal que du fanatisme développé par l’idée de sociétés parfaites, politiques ou religieuses. Avec art, Jacques Attali nous plonge dans une lumineuse synthèse.

L’avenir, ça peut être hier. Avec « La guerre des volcans », paru aux Presses de la Cité, Bernard Simonay nous ramène aux temps préhistoriques, il y a 7500 ans, au pied des volcans d’Auvergne. Des querelles claniques ont brisé la belle harmonie qui régnait au sein du Pays des Montagnes et les femmes, détentrices du pouvoir, sont peu à peu éliminées. Des hommes ambitieux et violents imposent leur règle. Bernard Simonay nous propose une magnifique fiction néolithique, au moment où pointent la révolution agricole et l’idée de propriété.

Avec « Les Epées de feu », paru chez Robert Laffont, Michel Peyramaure nous plonge au sein de l’Espagne musulmane, dans une épopée de huit siècles. A travers la vie et le destin d’une famille aristocratique, nous découvrons l’histoire de cette brillante civilisation où musulmans, juifs et chrétiens ont cohabité pacifiquement. L’art du romancier se substitue à la rigueur de l’historien pour rendre vivante cette époque mythique.

 

JEAN-LUC  AUBARBIER.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *