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by • 19 avril 2019 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 19 avril 2019.1287

Essor Sarladais du 19 avril 2019.

 

Franz-Olivier Giesbert en mode d’Ormesson.

Le Tour des Livres.

 

Dans son dernier livre, paru chez Gallimard, intitulé « La dernière fois que j’ai rencontré Dieu », Franz-Olivier Giesbert nous invite à un voyage en spiritualité qui réjouira tous les amoureux de la nature. » Dieu est une chose trop importante pour être confié aux religions » affirme-t-il. Le Dieu de Giesbert ne se perd pas dans le dogme, la théologie et la morale du salut. Homme de foi sans aucun fanatisme, le journaliste nous raconte sa relation avec Dieu qui, pour lui, se célèbre dans la joie de vivre et le plaisir de contempler la nature et de lui appartenir. Le respect du vivant, la compassion pour son prochain, sont des comportements aussi instinctifs que rationnels. Dieu ne se démontre pas, il se ressent ; il n’est en rien un intellectualisme, mais il est intimement lié au vivant. Ce livre sur la foi se lit comme un roman. Franz-Olivier Giesbert nous joue une partition qui évoque les préoccupations ultimes de Jean d’Ormesson, mais c’est à Montaigne qu’il emprunte de plus.

« Chasseurs dans la neige », le dernier roman de Daniel Parokia, paru chez Buchet-Chastel, prend des airs de vacances. Amaury, Charles et Chris, trois amis diversement fortunés, mais plutôt fauchés, partent au ski dans la très chic station de Gstaad, en Suisse. Ils sont bien décidés à s’offrir du bon temps, sur les pistes, mais aussi avec les filles qu’ils pourront séduire. Justement, sur le chemin, ils secourent trois filles en panne, les riches et snobs Ingrid, Constance et Maude. Au hasard des rencontres (le roman est un véritable guide sur Gstaad), les couples s’approchent, semblent se former pour se séparer. C’est Chris, le plus désargenté du groupe, qui va séduire Maude, la professionnelle de surf. Après les habituelles tricheries, chacun repart de son coté, mais il est bien certain que les amours de vacances laissent des traces… parfois indélébiles. Un bon roman qui rappelle « Crans Montana » de Monica Sabalo.

Belle écriture et sévère sujet pour ce roman de Gaëlle Obiégly, publié chez Verticales et intitulé « Une chose sérieuse ». Il nous immerge dans l’esprit chaotique d’un homme recueilli dans une communauté survivaliste. Il devient le scribe et le cobaye de la directrice, madame Chambray, une femme manipulatrice. « Ce livre est comme un chien que j’ai rencontré une fois. Il y a des frissons, dedans c’est labyrinthique apparemment et infini comme dans un chien. Il y a des races chez ces animaux qui, de chiens de combat, évoluent vers chiens de compagnie. C’est un peu mon parcours. »

Chez de Fallois, Audrey Poux publie « Raymonde », une sorte de « Diable s’habille en Prada » à la française. Elevée par une mère féroce, Chloé travaille pour le magazine de mode Dolce Vita, dirigé par la terrible Dominique Ferret. Sa vie qui n’est déjà pas rose, bascule quand elle apprend coup sur coup qu’elle est licenciée, quittée et déshéritée. Il y a de quoi péter un câble ; c’est donc ce qu’elle fait. Parfois, un peu de violence résout bien des problèmes. Mais la vie de Chloé va prendre une direction inattendue.

 

Jean-Luc  Aubarbier.

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